Histoire
C’est dans les années 50–60 que, un peu partout en France, des parents, des médecins et quelques autres, indignés par le comportement d’une société qui ne voulait rien faire pour reconnaître et accueillir les personnes handicapées mentales ont commencé à se mettre en ordre de bataille en créant des associations rassemblées peu à peu au sein d’une union nationale, l’UNAPEI, tant pour conquérir des droits pour leurs enfants, que pour créer pour eux des écoles, des organisations de travail et des lieux de vie qui leur étaient jusque là refusés, et dont ils ont dès l’origine assumé la responsabilité avec des professionnels qui partageaient avec eux le même engagement.
Michel Garapin, magistrat à Brest et père d’un garçon handicapé mental...
...adhère au mouvement dès 1959. Et en 1961, presque simultanément avec les démarches entreprises par des parents d’enfants handicapés mentaux dans les autres départements de Bretagne, il dépose en juin les statuts de l’Association « Les Papillons Blancs du Finistère ».
Au début, Monsieur et Madame Garapin...
... recevaient de manière informelle un groupe d’enfants handicapés dans leur salle à manger. Mais, en contact avec les personnalités brestoises, Michel Garapin les sensibilisera à la cause qu’il défend et obtient leur appui.
Fin 1962, la municipalité remet à l’Association un établissement sis 62 rue Matthieu Donnart, qui deviendra en mai 1963 le Centre médico-pédagogique pouvant recevoir 25 enfants. Plusieurs autres, désormais dénommés IME (Institut Médico Educatif) suivront entre 1966 et 1974, tant à Brest qu’à Concarneau.
Les SESSAD (soins et accompagnements adaptés en milieu scolaire) se développeront à partir de 1992. Le futur CAMSP est ouvert à Brest en 1974. Le secteur « enfance » sera marqué jusqu’à nos jours par une croissance continue, en particulier sur Brest, freinée seulement par la limitation des agréments délivrés par les pouvoirs publics.
Dès 1971...
... pour accompagner les jeunes devenus adultes, le premier CAT (dénommé aujourd’hui ESAT) est ouvert à Brest. D’autres suivront en 1973 à Crozon, en 1975 à Concarneau, et en 1980 à Ergué-Gabéric, Saint Rivoal et Plonéour. Et, pour héberger ces nouveaux travailleurs, des foyers seront ouverts à proximité de tous les CAT.
La progression fut rapide, tant était fort le besoin : en 1985, 22 ans après l’ouverture du premier établissement, 742 enfants et adultes étaient accueillis dans les établissements des Papillons Blancs du Finistère.
Fin 1980...
... est ouvert à Ergué-Gabéric un foyer d’accueil pour les adultes qui ne peuvent travailler en CAT. C’est le début des Foyers de vie, qui se poursuivra à partir de 2001 à Brest, puis Quimper et Plogonnec.
Les années 2005-2010 seront marquées par un très important développement des structures d’hébergement, avec la création de près de 240 places nouvelles.
Et en 2010, pour accueillir les travailleurs d’ESAT (nouveau nom des CAT) qui arrivent en retraite est créée à Saint-Yvi la première MAPHA (maison d’accueil pour personnes handicapées âgées).
En 2010...
... au seuil de ses 50 ans d’existence, l’association « Les Papillons Blancs du Finistère », forte de 450 familles adhérentes et de 800 professionnels salariés, accompagne dans ses établissements et services 1450 jeunes et adultes de tous âges touchés par un handicap mental.